Comment faire le tour de la Terre

Feuille de route

1. Lieu de départ : l’Afrique (1), où sont apparus les premiers Hommes il y a trois millions d’années. Lieu d’arrivée : l’Asie (7), où se concentre plus de la moitié de la population mondiale actuelle. Escales : le Moyen-Orient (2), l’Europe (3), l’Amérique du Nord (4), l’Amérique du Sud (5) et l’Océanie (6). Notez qu’une (vraie) visite guidée de la Terre ferait remarquer au voyageur les merveilles bâties par l’humanité : la bibliothèque et le phare d’Alexandrie (aujourd’hui disparus, Égypte), les statues de l’île de Pâques, l’abbaye du Mont Saint-Michel (France), la mosquée Hassan II (Maroc), la Cathédrale Basile-le-Bienheureux (Moscou), la grande muraille de Chine, l’Empire State Building (États-Unis), le Christ Rédempteur (Brésil) ou les géoglyphes de Nazca (Pérou). Mais, pour votre premier tour du monde, mieux vaut vous-en tenir à la géographie.

1. L’Afrique

2. Vous partez de Djibouti, au sud de la mer Rouge, et marchez vers le lac Abbe. C’est là que se jette l’Awash, sur les bords duquel on a retrouvé les ossements de Lucy. Remontez jusqu’à sa source pour atteindre les plateaux éthiopiens puis, en suivant la vallée du Grand Rift, vous arrivez au lac Victoria. Tournez-vous vers le sud-est et rejoignez le Kilimandjaro. Longez la côte pour gagner Zanzibar. Plus au sud, à l’est, vous trouvez l’île de Madagascar. Continuez le long de la côte, jusqu’à l’extrême pointe sud de l’Afrique, le cap des Aiguilles. Passez le cap de Bonne-Espérance et, de là, trottez jusqu’aux cercles de fée disséminés en Namibie et en Angola.

3. Sur votre gauche, vous laissez le plus vieux désert du monde, celui du Namib. Vous pouvez aussi faire un crochet par les chutes Victoria à l’est. Traversez la forêt du bassin du Congo, contournez le golfe de Guinée à l’ouest, filez vers la Falaise de Bandiagara au Mali, cheminez à nouveau vers l’ouest pour rallier Dakar. Profitez-en pour tremper vos pieds dans le Lac rose au nord-est car vous allez repartir pour une longue marche à travers le désert du Sahara. Ainsi, vous pourrez sillonner l’Afrique du Nord d’ouest en est jusqu’au Nil, fleuve majestueux qui vient se déverser dans la Méditerranée.

2. Le Moyen-Orient

4. Bien que toujours géographiquement en Afrique, vous êtes culturellement au Moyen-Orient qui constitue, avec l’Afrique du Nord, le monde arabe. Du Caire, migrez vers l’est et transitez par le canal de Suez. Vous voilà sur la péninsule arabique, appartenant géologiquement au continent asiatique. Avancez vers l’est mais prenez garde à ne pas tomber dans la mer Morte, célèbre pour sa forte salinité, ses manuscrits antiques et sa faible altitude. Déambulez vers le sud dans les Monts Sarawat en longeant la mer Rouge.

5. Enjambez le tropique du Cancer puis poursuivez votre tour de la péninsule en dépassant le Golfe d’Aden au sud, le Golfe d’Oman à l’est, la mer d’Oman puis le Golfe Persique au nord-est, somptueuse langue de terre ourlée des plus belles mers… De là, vous pourriez arpenter le croissant fertile, bordant le Tigre et l’Euphrate pour vous frayer un chemin vers la Méditerranée. Mais vous manqueriez, plus au nord, le Mont Damavand et, entre la mer Caspienne et la mer Noire, les montagnes du Caucase.

3. L’Europe

6. Au nord de la mer Caspienne, ses célèbres bateliers vous feront patiemment remonter le cours de la Volga1Les Bateliers de la Volga est une chanson traditionnelle russe. : 3 690 km vous séparent des collines de Valdaï, où elle prend sa source. Les paysages qui vous accompagnent sont ceux de la steppe pontique. Bifurquez vers l’est sur la rivière Kama qui vous mène aux monts Oural. Vous parcourez alors le Nord de l’Europe. Vous venez de franchir le cercle polaire arctique : couvrez-vous.

7. Vous errez un peu dans la grande toundra avant d’atteindre le littoral, très découpé, semblable à une dentelle de golfes, de baies, de mers et de lacs : mer de Petchora, mer de Barents, mer Blanche et, se détachant de part et d’autre de la péninsule scandinave, golfe de Finlande, golfe de Botnie, mer Baltique, mer du Nord, mer de Norvège. Si vous aimez le climat méditerranéen, préférez les péninsules et mers du Sud : les Balkans, la péninsule italienne ou ibérique, la mer Adriatique ou Méditerranée et, pour finir, l’Océan Atlantique.

8. Mais il faudra bien, tôt ou tard, vous engouffrer dans le froid du Grand Nord. Découvrez d’abord les îles britanniques puis réchauffez-vous près des geysers d’Islande. Vous en aurez besoin avant la traversée du Groenland. Si vous voulez voir le Père Noël, rendez-vous au pôle Nord, en plein milieu de la banquise. Puis songez à amorcer votre descente du continent américain avant de vous transformer en glaçon.

4. L’Amérique du Nord

9. Vous sautez d’iceberg en iceberg et vous voici au Canada par la baie d’Hudson ! Le décor est très semblable à ce que vous aviez vu en Europe du Nord. Ici, les rennes sont appelés caribous. Mais ils ne sont pas tellement différents, tout comme les bûcherons qui, eux aussi, sont assez semblables. Traînez vos guêtres et votre canadienne vers l’ouest, sur le cercle polaire arctique, jusqu’en Alaska. Vous pourriez gagner l’Asie par le détroit de Béring, mais vous rateriez une partie du voyage.

10. Prenez plutôt le temps de voyager vers le sud. Voyez, à votre droite (l’ouest), l’Océan pacifique et, à votre gauche (l’est), les montagnes Rocheuses. Puis, dirigez-vous vers l’est pour aller jeter un coup d’œil aux Grands Lacs. Vous pourrez ainsi dire si ceux de l’Amérique du Nord (plus vastes) valent ceux de l’Afrique (plus chauds). Ne loupez pas les chutes du Niagara. Pour le plaisir, vous pouvez emprunter le Saint-Laurent ; vous iriez jusqu’à Saint-Pierre-et-Miquelon.

11. Décampez vers le sud-ouest et perdez-vous dans le Grand canyon, une gorge creusée par l’ancien fleuve Colorado. Très impressionnant par sa taille, il n’égale cependant pas la Valles Marineris, le plus grand canyon du Système solaire, véritable cicatrice zébrant la surface de Mars. Si vous voulez retrouver un peu de cette ambiance spatiale sur Terre, faites quelques pas en direction du sud-est. Vous y contemplerez un cratère de météorite de 1 300 mètres de diamètre : le Meteor Crater. Attention à ne pas trébucher ! Si vous avez un faible pour les zones désertiques, bourlinguez vers le nord-ouest : la vallée de la Mort saura vous séduire.

12. Il est temps de changer d’air et d’explorer des paysages plus cléments. Déguerpissez vers le sud et choisissez entre le golfe de Californie (à l’ouest) et le golfe du Mexique (à l’est). Enjambez à nouveau le tropique du Cancer, cette fois-ci vers le sud. La portion de terre s’amenuise. C’est l’Amérique centrale, mince bande de continent entre l’Océan Pacifique à l’ouest et la mer des Caraïbes à l’est. Promenez-vous de l’isthme de Tehuantepec au lac Nicaragua, du canal de Panama au bouchon du Darién.

5. L’Amérique du Sud

13. Bienvenue en Amérique du Sud ! Autrefois insulaire, l’Amérique du Sud n’est rattachée au continent que depuis trois millions d’années. Majestueuse terre à la végétation luxuriante et aux paysages contrastés… Visitez d’abord les plus hautes chutes d’eau du monde (Salto Angel) puis, plus au sud, la forêt amazonienne, ce formidable réservoir de biodiversité. Sautez par-dessus l’équateur et flânez sur les rives du plus imposant fleuve du monde : l’Amazone. Remontez-le jusqu’à sa source, la falaise d’Apacheta, dans la montagne Nevado Mismi.

14. En direction de l’est, allez canoter sur le lac Titicaca, posé à 3812 mètres d’altitude. Puis, descendez la cordillère des Andes, la plus longue chaîne de montagnes terrestre. S’y trouve le désert le plus aride du monde (le désert d’Atacama). Vous n’êtes qu’au milieu du continent. Ici, vous pouvez choisir entre deux itinéraires. Soit vous achetez des chaussures de marche neuves et gagnez la Terre de Feu par la cordillère des Andes ; soit vous faites l’acquisition d’un cheval pour faire un crochet par la pampa au sud-est : les étés y sont chauds et humides et les hivers y sont doux.

15. Dans les deux cas, rattrapez l’archipel de la Terre de Feu, puis le cap Horn situé à l’extrême sud du continent. Pour vous rendre en Antarctique, il va falloir aborder le passage de Drake. C’est une des zones maritimes aux pires conditions météorologiques (les fameux cinquantièmes hurlants). Jetez l’ancre aux îles Shetland du Sud et confrontez-vous au dernier continent sauvage. Disparaissez dans le blizzard de cette terre hostile. Comptez 70 jours de ski par -50 à -80°C pour renouer avec la communauté humaine. Une fois de l’autre côté, allez saluer les scientifiques de la base antarctique Dumont d’Urville, en Terre-Adélie, et voguez vers la Nouvelle-Zélande.

6. L’Océanie

16. Dernière escale avant l’Asie, l’Océanie est essentiellement constituée de l’Australie et d’une myriade de petites îles. Votre trajet va maintenant épouser la ceinture de feu du Pacifique. C’est une région volcanique qui produit un alignement d’îles et de montagnes (dont les Rocheuses et la cordillère des Andes), tout autour de l’océan du même nom. Presque en son centre, se trouve l’antipode de votre point de départ : vous voyez que vous avez parcouru du chemin ! Embrayez sur les deux îles principales de la Nouvelle-Zélande. Visitez, au nord, la Nouvelle-Calédonie, vers l’est, les îles Fidji, les îles Cook, ainsi que la Polynésie française et, revenant vers l’ouest, Tokelau, Samoa, Tuvalu, etc. Vous avez l’embarras du choix.

17. D’îles en îles, rapprochez-vous de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, en forme de dinosaure. De là, carapatez-vous en Australie. Commencez par la grande barrière de corail, à l’est. Passez le tropique du Capricorne. Tout au sud, nagez jusqu’à la Tasmanie (empruntez, pour cela, le détroit de Bass). Allez vous baigner dans le lac Pedder du Mont Eliza. Puis faites le tour de l’Australie, admirez ses lacs, son désert, ses golfes. Repassez le tropique du Capricorne, faites un bisou aux kangourous et mettez le cap sur l’Asie.

7. L’Asie

18. Le plus grand de tous les continents va vous surprendre par sa richesse et sa diversité. Car de l’équateur au cercle polaire, l’Asie est extrêmement changeante. Les moussons, les montagnes, les glaces et les déserts, tout n’est que dépaysement.

— L’Asie des moussons

19. Pour l’heure, vous êtes dans l’Asie chaude des moussons, celle de l’Océan indien, du Mékong, des inondations et de la culture du riz. Située entre l’Équateur et le Tropique du Cancer, c’est une Asie faite de grosses îles et de plaines bordées d’eau, à la densité humaine incroyable. Le climat tropical avec ses fortes températures et l’alternance entre pluies abondantes et saisons sèches rend la vie difficile. Mais les crues fertilisent le sol et la mousson nourrit des milliards de personnes en permettant la culture du riz, certes au prix d’un effort humain constant : construction et entretien de digues ; aplanissement de chaque parcelle de terrain, éventuellement en recouvrant les sols pentus de terrasses ; surveillance et repiquage des pousses. Le riz est le premier aliment de l’Asie et la riziculture modèle tous les aspects de la vie en commun. Les civilisations hydrauliques reposent sur une main d’œuvre nombreuse et des sociétés très organisées. Les individus, autant que les villages, ont besoin les uns des autres pour survivre.

— L’Asie des montagnes

20. À dos de yack, venez vous rafraîchir dans l’Asie des montagnes et ses neiges éternelles. Impossible de la manquer : plus ramassée que la cordillère des Andes, l’Himalaya est la chaîne montagneuse accueillant les plus hauts sommets terrestres. Avec ses quatorze cimes dépassant les huit mille mètres d’altitude, c’est le toit du monde. Le climat y est évidemment froid et, du fait de l’éloignement océanique, les précipitations sont rares. L’Himalaya s’est formé il y a 80 millions d’années lors de la collision de la plaque indienne et de la plaque eurasienne : l’Inde n’était alors qu’une île, arrivant par le sud à la vitesse de 9 mètres par siècle. Aussi le sommet de l’Everest est-il fait de calcaire marin et, comme les plaques tectoniques poursuivent leur convergence, il continue lui aussi sa croissance, battant régulièrement son propre record.

— L’Asie polaire

21. Puisque vous êtes équipé pour le froid, profitez-en pour poursuivre vers le nord et visiter l’Asie polaire, glaciale, dure et rigoureuse, l’Asie noire qui accueille une grande forêt (la taïga) et la toundra déjà aperçue. Vous étiez au Tibet, vous êtes en Sibérie. S’étendant de l’Oural (à l’ouest) à l’Océan Pacifique (à l’est), elle est bordée au nord par l’Océan Arctique. L’hiver, la vie y est un enfer : à Verkhoïansk, le thermomètre est descendu jusqu’à -69,8°C. Ici, comme à Iakoutsk, on dit qu’il fait froid au-dessous de -50°C. À cette température, on ferme les écoles et, même emmitouflé dans des fourrures, on ne reste pas dehors plus de dix minutes.

« On ne grelotte pas par -40°C, on souffre. Le froid est une lame qui fouaille la chair, s’attaque à un pied, à un orteil, à un lobe. »2Sylvain TESSON, « Iakoutsk, bienvenue dans la ville la plus froide du monde », Le Figaro, 26 février 2011.

22. Même la respiration est douloureuse. L’intérieur des narines gèle, la peau exposée à l’air risque de se nécroser et le port de lunettes est à proscrire car métal et plastique collent à la peau et la déchirent. Au marché, on vend le lait congelé débité en rondelles ; la viande est découpée à la scie sauteuse. La sueur gèle dans le dos des travailleurs. Pourquoi diable vivre ici ? Parce qu’on y est né, bien sûr, par habitude, mais aussi par attachement et par fierté : celle de peupler un des endroits les plus inhospitaliers de la planète. Et puis l’été, il y fait 30°C, de quoi emmagasiner un peu de chaleur pour les longs mois d’hiver.

— L’Asie sèche et aride

23. Il ne vous reste plus qu’à découvrir la quatrième et dernière Asie, l’Asie sèche et aride de l’Ouest. Nul besoin de quitter la Russie pour cela : ses onze fuseaux horaires, des frontières avec seize pays différents et une superficie supérieure à celle de Pluton en font un des territoires les plus diversifiés du monde. À l’ouest et, plus au sud, dans des pays dont le nom finit en « stan »3Signifiant « pays » en persan, ce suffixe vient de l’indo-européen steh (se tenir). Il a donné le mot latin status (posture), l’anglais to stand (se tenir), l’allemand stadtou le néerlandais stad (ville) et, en slave, stan (appartement)., mais également au centre du continent, se trouvent de vastes étendues de sable et de pierres. L’Asie est étonnante : surpeuplée près des côtes, elle est désertique en son centre. Huit déserts (Cholistan, Dzoosotoyn Elisen, Gobi, Karakoum, Kyzyl Kum, Ordos, Taklamakan et Thar) grignotent la terre. Enfin, la steppe s’étend à perte de vue. C’est une flore caractéristique, de végétation basse, déjà rencontrée en Amérique du Sud (la pampa), également présente en Amérique du Nord (la prairie), en Afrique du Sud (le veld) ou en Australie (le bush).

24. Comme la mousson, comme le froid glacial, la steppe façonne les modes de vie. Les ressources, la nourriture et l’eau sont rares. Par conséquent, les peuples sont nomades : il faut suivre les déplacements fréquents des troupeaux. Ce sont ces migrations qui ont précipité, dans l’Antiquité tardive, la chute de l’empire romain (les invasions barbares). Aujourd’hui encore, beaucoup de Mongols vivent dans une yourte, cette tente démontable à armature en bois recouverte de feutre. Montée et décorée selon la coutume locale, la yourte est un habitat traditionnel fortement ritualisé. La porte fait face au sud ou à l’est, suivant la tradition. C’est une pièce unique, organisée autour du poêle, toujours situé au milieu : il sert à chauffer l’intérieur, à faire la cuisine et le thé. Dans le toit, une ouverture laisse les fumées s’échapper.

25. La yourte est divisée en deux selon une ligne imaginaire : à l’est, se tiennent les femmes et leurs ustensiles de cuisine, à l’ouest les hommes et leurs selle et fusil, dans un découpage sexué de l’espace qui rappelle le plan des villages bororos. Contre les murs, sont disposés des lits. On trouve également une table pour manger, un petit autel pour prier, des coffres contenant les vêtements, l’argent et les quelques objets de valeur. En hiver, la toile de la yourte est doublée ; en été, ses bords sont relevés pour rafraîchir. Les générations cohabitent : on vit, on mange, on dort, on chante, on prie ensemble. L’individu et ses désirs égoïstes s’effacent devant les impératifs de la vie en communauté. On a peu de choses. Mais on appartient à un groupe où chacun est reconnu, où tous ont une place, dans un tissu d’habitudes, de gestes et de croyances qui font résonner la vie quotidienne.

26. Si vous aimez les rites, n’en restez pas là ; traversez l’Asie jusqu’à l’est et venez achever votre tour du monde au Japon. Face aux quatre dragons4La Corée du Sud, Hong Kong, Singapour et Taïwan.ou aux Tigres asiatiques5La Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie, le Vietnam et les Philippines., il n’a pas le vent en poupe. Mais on y trouve la culture la plus raffinée au monde, ayant fait du service du thé, du pliage du papier et même du suicide un art à part entière. Si vous voulez refaire un tour, empruntez le détroit de Béring pour rejoindre les Amériques. Sinon, choisissez votre destination préférée et, enfin, posez votre sac à terre.

Références

Illustrations

  • 1
    Les Bateliers de la Volga est une chanson traditionnelle russe.
  • 2
    Sylvain TESSON, « Iakoutsk, bienvenue dans la ville la plus froide du monde », Le Figaro, 26 février 2011.
  • 3
    Signifiant « pays » en persan, ce suffixe vient de l’indo-européen steh (se tenir). Il a donné le mot latin status (posture), l’anglais to stand (se tenir), l’allemand stadtou le néerlandais stad (ville) et, en slave, stan (appartement).
  • 4
    La Corée du Sud, Hong Kong, Singapour et Taïwan.
  • 5
    La Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie, le Vietnam et les Philippines.